Tous les chercheurs qui travaillent sur le sujet s’accordent à considérer que la majeure partie du potentiel du cerveau humain reste hermétique à l’intelligence artificielle. Le remplacement total de l’homme par la machine n’est pas vraiment au programme.
Pour autant, les scientifiques pointent trois menaces, qui rendent l’IA un peu moins sympathique.
D’abord, il y a la question de la défense du libre-arbitre. À force de se voir proposer uniquement des contenus avec lesquels on est forcément d’accord ou qui correspondent à nos goûts supposés, que reste-t-il de notre sens critique ? De notre capacité à échanger avec d’autres que nous ?
Ensuite, et paradoxalement, c’est la contribution de l’intelligence artificielle au maintien en bonne santé qui pose problème. Si personne ne conteste l’intérêt de la précision des diagnostics, la communauté scientifique se montre davantage réservée à propos de l’anticipation des maladies. En effet, connaître à l’avance le risque cardiovasculaire ou diabétique d’une personne est positif tant que cette information ne lui est pas préjudiciable, dans le cadre d’une embauche ou de la souscription d’un contrat d’assurance, par exemple.
Enfin, le troisième risque sur lequel alerte les chercheurs est un risque social. La robotisation des tâches les plus répétitives et chronophages grâce à l’intelligence artificielle est certes un bienfait. Sauf que cette robotisation n’est un bienfait que si le temps libéré est investi dans d’autres missions, plus intéressantes. Si le résultat est la suppression des postes impactés sans accompagnement, le progrès risque bien d’avoir un goût fortement amer.
Alors, IA bénéfique ou non, à vous de juger ! Il vous appartient en tout cas de porter des valeurs suffisamment fortes pour ne pas laisser l’intelligence artificielle gouverner vos vies ni modeler un monde qui serait devenu un peu moins humain…